Le soutien scolaire et ses différentes variantes sont considérés comme le moyen de prédilection pour combattre la dyslexie. Ils partent du principe que « c’est en lisant que l’on apprend à lire et en écrivant que l’on apprend à écrire » : avec un apprentissage incessant des facultés que l’on veut qu’ils possèdent, on martèle aux enfants un ensemble de règles compliquées régissant l’orthographe. Les pédopsychiatres Helmut Remschmidt et Gerd Schulte-Körne de l’Université de Marburg ont démontré dans une étude que le soutien conventionnel doit être poursuivi pendant au moins deux ans pour atteindre un effet éducatif probant, ce qui impacte l'endurance et la confiance des enfants.
Cependant, la recherche des causes possibles des troubles de l’apprentissage a obtenu ces dernières années des résultats de plus en plus nombreux : elle a révélé toute une série de liens entre d’une part la dyslexie et d’autre part des difficultés liées à diverses capacités fondamentales.
Les chercheurs ont établi que les enfants concernés ont généralement du mal à distinguer correctement les sons. Souvent, les sujets recherchent plus longtemps les mots appropriés et ont besoin de plus de temps pour choisir entre plusieurs alternatives. De nouvelles études indiquent que des fonctions fondamentales de la perception et du mouvement seraient altérées chez les enfants présentant des difficultés d’orthographe. Souvent ces déficits passent inaperçus car les enfants les compensent consciemment à un autre niveau.
La méthode Warnke se développe dans son pays d'origine, l'Allemagne, depuis une vingtaine d'années ; mais aussi en Suisse et en Autriche. Elle est pratiquée en France depuis la fin des années 2000. Fred Warnke a consacré plus de quarante ans aux problèmes d’audition les plus variés. Une altération du traitement auditif central, serait, selon ses premières hypothèses, une cause importante de la dyslexie. La méthode Warnke , depuis, a été validée par plusieurs études scientifiques de la faculté de médecine de Hanovre et encore récemment par une étude soutenue par le ministère de la recherche de Berlin. .
Elles assurent le traitement par le cerveau des informations visuelles et auditives.
Ne pas confondre l’acuité visuelle et auditive avec la vitesse de traitement des informations : on peut voir comme un aigle, et lire comme une taupe !
Après évaluation de 14 facultés distinctes, on peut envisager un entraînement à l'aide du BrainBoy (possible à la maison), un entraînement moteur, ou avec le Lateral Trainer.
Au niveau le plus bas de la pyramide, nous analysons de façon inconsciente et absolument automatique entre autres l’ordre temporel et le niveau sonore de ce que nous entendons – il s’agit des fonctions de base.
Chez les enfants concernés, pense R. Nicolson, l’anomalie se trouve justement sur le niveau inférieur dont dépend ce qui se passe aux niveaux
supérieurs. Il est en effet indispensable de posséder une bonne décomposition temporelle afin de distinguer un « d » d’un « t », un « b » d’un « p », ou un « g » d’un « k ». Et seule une détermination précise de la fréquence permet d’identifier correctement les voyelles.
L'entrainement se fait à la maison, sous forme de jeu, 15 minutes par jour. Il propose d’exercer ces huit fonctions de base combinées pêle-mêle à travers des jeux. L’appareil fonctionne
alternativement en mode de session de jeu, qui n’est pas notée, suivi d’une session de test.
Lors d'une étude réalisée en 2000 à la faculté de médecine de Hanovre, les performances du groupe qui avait suivi uniquement l’entraînement des fonctions de base avec le Brain-Boy® atteignaient déjà 18,9% d’amélioration.
LE VA-ET-VIENT ACOUSTIQUE
En pratiquant un entraînement supplémentaire appelé « Lateral-Training », les performances augmentent de 42,6%. On s’exerce en outre à la « lecture synchrone latéralisée » : cette méthode consiste, à l’aide d’un casque, à faire entendre un texte à un enfant qu’il doit lire à haute voix en
même temps qu’il l’entend, de cette manière il perçoit aussi sa propre voix, uniquement dans le casque. L’avantage de cette méthode consiste à ce que les voix du modèle et de l’enfant passent continuellement d’une oreille à l’autre – et ce de façon opposée. Ainsi, quand la voix du modèle passe dans l’oreille gauche, l’enfant entend la sienne dans l’oreille droite et inversement.
Ce va-et-vient acoustique répond à une exigence: la coordination entre les deux hémisphères cérébraux doit être améliorée. Il a été montré que celle-ci est souvent lésée chez les enfants dyslexiques, notamment dans une étude réalisée par Nathalie Badian de l’Université Harvard à Cambridge.
En outre, le psychologue britannique voit dans les sphères de la vue et de la motricité des déficits de base importants chez les enfants dyslexiques.
Un entrainement peut être proposé à l'aide de jeux de balles, de la Sentisphère et du 8 en bois, mais parfois il faut avoir recours à un orthoptiste ayant une approche 'neuro'